La Fabrique de Quartier prend place dans l’espace public, pour une durée plus ou moins longue, et s’adapte à son environnement, en proposant des interactions avec les passants volontaires. Autonome, elle récolte des « données », sous forme de mots, d’images, d’empreintes, qui créent un paysage visuel et verbal du quartier et de ses habitants. Ici, au Pont du Las, elle interroge les habitants sur leurs espaces de vie, leurs ressentis vis-à-vis du territoire, en faisant se rencontrer des individus autour de possibles communs. Elle crée un point de rencontre, où l’on peut s’arrêter, se questionner, discuter, participer ou simplement regarder, peu importe d’où l’on vient ou qui l’on est.
La Fabrique invite les habitants à être acteurs de leur quotidien et à penser leur manière d’habiter l’espace en développant la réflexion ou l’imaginaire de manière poétique. Sur la durée de l’installation, le dispositif peut permettre de sonder les ressentis, les envies ou les idées des habitants du quartier. En se rattachant à d’autres structures qui oeuvrent dans la redynamisation du quartier (associations, designers, urbanistes, etc.), la récolte de paroles sert de point de départ à de possibles projets, quelle que soit leur ampleur, qui seront issus d’une envie et d’une démarche collective, propre au territoire.